Le Chanteur de Mexico
Dès la première audition de la musique et la première lecture du livret, j'ai senti que Le Chanteur de Mexico méritait un traitement hors-cadre. Nous avions affaire à un pur divertissement. Nous devions repousser les limites, susciter des images fortes à chaque scène, ne laisser aucun blanc.
Pour arriver au but, pour agencer au mieux les péripéties débridées de l'histoire, je devais laisser aussi libre cours à l'instinct auquel, je l'avoue, je m'adonne volontiers dans mon travail et qui me réjouit particulièrement.
Pour ce spectacle à la tonalité si légère, la solution s'est alors imposée : apporter au public d'aujourd'hui la vision mi-kitch mi-dadaïste du livret et la sensualité emprunte de nostalgie, si parfaitement insouciante, des mélodies de Francis Lopez.
Le Chanteur de Mexico a été créé le 15 décembre 1951et marque l'apogée de la notoriété de Francis Lopez et de Luis Mariano et de ce style d'opérette à grand spectacle qui a fait la renommée du théâtre du Châtelet et de son directeur Maurice Lehmann. La critique, qui n'est pas toujours tendre pour ce type de spectacle, ne s'y est pas trompée avec son approbation quasi générale à la création. De fait, deux millions cinq cent mille spectateurs ont déjà applaudi Le Chanteur de Mexico.
Francis Lopez a composé pour Le Chanteur de Mexico l'une de ses meilleures partitions dont les airs s'intègrent bien à l'atmosphère de l'action, des airs qui ont été rapidement sur toutes les lèvres: "Mexico", "Rossignol", "Acapulco", "Il est un coin de France", "Maïtechu", "Quant on voit Paris d'en haut", "Quant on est deux amis"...
Mise en scène: Emilio Sagi
Révision du livret: Agathe Mélinand
Décors: Daniel Bianco
Costumes: Renata Schussheim
Chorégraphie: Nuria Castejon
Lumières: Eduardo Bravo
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